La page Facebook des AM Nancy |
J'ai remarqué que depuis peu, les AM de Nancy sont inscrites sur FaceBook. Du fait de sa jeunesse, la page n'est pas très développée pour le moment, mais elle possède néanmoins quelques informations utiles. Si on y trouve les transitionnelles informations pratiques, la section "photos" est déjà bien développée avec de nombreux documents sur la ville, mais également certains documents "trésors" conservés dans ses fonds comme une charte de 1475.
Il s'agit là d'un nouvel exemple d'utilisation des réseaux sociaux par les centres d'archives, faisant ainsi un effort pour aller chercher les usagers fainéants par définition.
Ceci étant, il me semble que cela relève un peu d'une sorte de méconnaissance du Web et du fonctionnement des moteurs de recherche. Toutes les institutions patrimoniales qui sont présentes sur les réseaux sociaux ont également des sites internet. Or, le temps passé à animer des communautés virtuelles est autant de temps passé en moins sur les sites des institutions.
La présence des services d'archives sur les sites du "Web 2.0" peut sembler dans un premier temps tout à fait indispensable pour atteindre des internautes. Mais il s'agit là d'un leurre, car animer une communauté sur un autre site que le sien, c'est tout simplement lui donner plus de crédit qu'à son propre site.
D'ailleurs, une rapide recherche sur Google est éloquente (résultats identiques dans Bing) - hors liens sponsorisés. Avec la requête "AM Nancy" on ne trouve rien en rapport avec les archives municipales. Avec la requête "archives municipales Nancy", le site officiel n'arrive même pas en première position. Le premier résultat est une indexation des archives départementales de Meurthe et Moselle dans Google Maps. Le deuxième est un lien vers un site d'une association qui doit dater d'une dizaine d'années vu sa mise en page. Le site officiel arrive enfin en troisième position. Et là, c'est le drame. On tombe sur une pauvre page du site de la municipalité. Car dans la fonction publique, c'est bien souvent ainsi que cela fonctionne : le site de votre institution culturelle est totalement noyé dans un site global de l'institution commanditaire : la municipalité dans ce cas-là, mais également souvent le cas pour les AD. Et cette page est loin d'être attrayante. Et comme Facebok est un géant du Web, dans quelques temps, et sans rien faire, il arrivera en première position devant tous les sites cités ci-dessus.
Exister sur le net, ce n'est pas simplement exister sur l'un ou l'autre des réseaux sociaux qui sont proposés, c'est avoir de la visibilité. Et force est de constater que cette dernière ne pourra s'acquérir que par le développement de sites dédiés pensés pour le web d'aujourd'hui, et donc pour le référencement. Car avec un meilleur travail sur ce référencement (qui est la clé de la survie parmi les milliards de pages que compte le web), le site des AM de Nancy serait tombé en premier sur Google (il n'y a qu'a faire un tour dans les méta tags pour voir que ce n'est pas le cas ici).
Je pense qu'il faut faire une gestion intelligente des réseaux sociaux. C'est à dire ne pas faire gonfler leur trafic au détriment de son propre site. C'est comme cela que les réseaux sociaux fonctionnent, en vampirisant le reste du net et en capturant les utilisateurs. Il faut s'en servir comme produit d'appel (faire du teasing) et, à ce titre, les sites de partage de ressources, type Flickr, Youtube, Dailymotion présentent un grand intérêt pour la diffusion scientifique et culturelle.
Timothée Bonnet
Bonjour,
RépondreSupprimerWebmaster d'un site d'Archives, je trouve votre argumentation tout à fait pertinente ! Cordialement.