En ce début d'après-midi, le 26 novembre 2010, les étudiants du Master Professionnel Histoire, Patrimoine, Support Virtuel de l'Université Paris 13 ont pu visiter le chantier des Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine. Le site est idéalement situé, à quelques encablures de l'Université Paris 8 et à quelques centaines de mètres de notre université (à vol d'oiseau). Voilà qui ne pourra que favoriser les partenariats entre les archives et les universités.
Pose de la première pierre |
Le site tel qu'il devrait être © Archives nationales et Massimiliano Fuksas |
Vue générale du bâtiment |
Après avoir passé la stèle, nous découvrons en fond le bâtiment percé de nombreuses fenêtres. Curieux me direz-vous pour un bâtiment sensé conserver des archives que de les exposer à la lumière. En fait, il ne s'agit pas de fenêtres, mais d'ouvertures provisoires pensées pour aider le béton à sécher. Il faut dire qu'avec plusieurs milliers de mètres cube de béton coulés, il ne vaut mieux pas se tromper. Pour éviter le côté monobloc et monotone qu'une façade en béton aurait représenté, l'architecte a prévu un revêtement de losanges métalliques qui rend plutôt bien sur les plans. L'avenir nous dira si un tel revêtement vieillit correctement (j'en doute quand même).
Vue de l'entrée |
La salle de lecture |
Après être passés devant les satellites, nous avons pu pénétrer dans la salle de lecture. Cette dernière est plutôt impressionnante avec ses énormes piliers de bétons, elle a des allures de cathédrale moderne. Le responsable du chantier nous a confié que ceux-ci étaient ancrés à 30 mètres de profondeur pour atteindre la couche calcaire et ainsi supporter le poids de deux siècles d'archives. Accolé aux 300 places de la salle de lecture, on trouvera la salle des inventaires numériques et, en mezzanine insonorisée, la salle de consultation des microfilms.
Un magasin de stockage |
Après ce passage par la salle de lecture, nous avons commencé notre ascension des dix étages du bâtiment pour atteindre les magasins de stockage. Malheureusement, le magasin "témoin" était fermé lors de notre visite et nous avons dû nous contenter d'un des 220 magasins de stockage (200 m2 chacun) encore vide et sans peinture. On aperçoit les ouvertures qui seront bouchées une fois l'humidité partie. Le système de lutte contre l’incendie est très novateur : il s'agit de brumisateurs afin de faire face aux flammes sans détériorer les cartons d’archives. Ce dernier est très utilisé sur les navires, mais très peu dans les bâtiments ce qui a fait l'objet d'autorisations spéciales et l'appel a un prestataire allemand, l'une des seules entreprises en Europe capable de poser ce dispositif.
Nous avons eu ensuite la chance de faire un tour sur la terrasse qui sera fermée au public. C'est là qu'on se rend compte de l'immensité du bâtiment et de sa hauteur : on a une belle vue sur toute la Seine-Saint-Denis et bien au-delà sur une bonne partie de la région parisienne.
Les satellites vus du haut du bâtiment |
Timothée Bonnet
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